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fils de Moûça alcâzhim, fils de Dja’far assâdik, fils de Mohammed albâkir, fils d’Aly Zaïn al’âbidîn, fils d’Alhoçaïn le martyr, fils du prince des croyants ’Aly, fils d’Abou-Thâlib. Mechhed est aussi une grande et vaste ville, abondante en fruits, en eaux et en moulins. Atthâhir Mohammed Chah y habitait. Thahir (littéralement « le pur » ) a la même signification chez ce peuple que Nakîb (chef des Alides) chez les Égyptiens, les Syriens, les Irakiens. Les Indiens, les Sindis, les Turkistanis disent, en place de ces mots : « Le seigneur illustre. » Mechhed était encore habité par le kâdhi, ie chérîf Djélâl eddîn, que je rencontrai ensuite dans l’Inde, ainsi que par le chérîf ’Aly et ses deux fils, Emîr Hindou et Daoulet Châh, qui m’accompagnèrent depuis Termedh jusque dans l’Indoustan. C’étaient des hommes vertueux.

Le mausolée vénéré est surmonté d’un dôme élevé, et se trouve compris dans un ermitage. Dans le voisinage de celui-ci, il y a un collège et une mosquée. Tous ces bâtiments sont d’une construction élégante, et leurs murailles sont re-