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Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 3.djvu/117

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vêtues de faïence colorée. Sur le tombeau est une estrade de planches, recouvertes de feuilles d’argent, et au-dessus de ce tombeau sont suspendues des lampes du même métal. Le seuil de la porte du dôme est en argent. La porte elle-même est cachée par un voile de soie brochée dor. Le plancher est couvert de plusieurs sortes de tapis. Vis-à-vis de ce tombeau on voit celui du prince des croyants, Hâroûn Errachîd, surmonté d’une estrade sur laquelle on place des candélabres, que les habitants du Maghreb appellent alhicec et alménâïr. Lorsqu’un Râfidhite entre dans le mausolée pour le visiter, il frappe de son pied le tombeau de Rachîd et bénit, au contraire, le nom de Ridha.

Nous partîmes pour la ville de Sarakhs, qui a donné naissance au vertueux cheïkh Lokmân assarakhsy. De Sarakhs nous allâmes à Zâveh, patrie du vertueux cheïkh Kothb eddîn Haïder, qui a donné son nom à la congrégation des fakirs Haïdéry, lesquels placent des anneaux de fer à leurs mains, à leur cou, à leurs oreilles et même à leur