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Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 3.djvu/139

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que nous nous dirigeâmes vers lui, il s’enfuit. J’en vis un encore une fois, tandis que je me trouvais avec le roi de l’Inde. Nous entrâmes dans un bosquet de roseaux ; le sultan était monté sur un éléphant, eî nous-mêmes avions pour montures plusieurs de ces animaux ; les piétons et les cavaliers pénétrèrent parmi les roseaux, firent lever le carcaddan, le tuèrent et poussèrent sa tête vers le camp.

Cependant, nous marchâmes pendant deux jours, après avoir passé le fleuve du Sind, et nous arrivâmes à la ville de Djénâny, grande et belle place située sur le bord de ce même fleuve. Elle possède des marchés élégants, et sa population appartient à une peuplade apjielée les Sâmirah, qui l’habite depuis longtemps et dont les ancêtres s’y sont établis lors de sa conquête, du temps de Heddjâdj, fils de Yoûcef, selon ce que racontent les chroniqueurs à propos de la conquête du Sind. Le cheïkh, l’imâm savant, pratiquant les bonnes œuvres, pieux et dévot, Rocn eddîn, fils du cheïkh, du vertueux docteur Chems eddîn, fils du cheïkh,