Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 3.djvu/140

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de l’imâm pieux et dévot, Behâ eddîn Zacariâ, le koreïchite (c’est un des trois personnages que le cheïkh, le saint et vertueux Borhân eddîn ala’radj m’avait prédit, dans la ville d’Alexandrie, que je rencontrerais dans le cours de mon voyage [conf. t. I, p. 38], et, en effet, je les rencontrai ; Dieu en soit loué !) ; ce cheikh, dis-je, m’a raconté que le premier de ses ancêtres s’appelait Mohammed, fils de Kâcim, le koreïchite ; qu’il assista à la conquête du Sind avec l’armée qu’envoya pour cet objet Heddjâdj, fils de Yoûcef, pendant qu’il était émir de l’Irâk ; qu’il y fixa son séjour et que sa postérité devint considérable.

Quant à cette peuplade connue sous le nom de Sâmirah, elle ne mange avec personne, et qui que ce soit ne doit regarder ses membres lorsqu’ils mangent ; ils ne s’allient pas par mariage avec quelqu’un faisant partie d’une autre tribu et personne non plus ne s’allie avec eux. Ils avaient alors un émir nommé Ounâr, dont nous raconterons l’histoire.

Après être partis de la ville de Djénâny, nous marchâmes