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Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 3.djvu/162

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gâteau frit dans le beurre. On met devant chaque personne quatre ou cinq morceaux de cela. Puis l’on sert le riz cuit au beurre et surmonté de poulets ; puis les petites bouchées du kâdhi (espèce de gâteau), que ces gens-là appellent alhâchimy ; puis, enfin, les kâhiriyah. Le chambellan se tient debout près de la table, avant de manger ; il s’incline, en signe d’hommage, vers le côté où se trouve le sultan, et tous ceux qui sont présents pour le même objet en font autant. L’hommage, chez les Indiens, consiste à incliner la tête en avant comme pendant la prière. Lorsqu’ils ont fait cela, ils s’asseyent pour manger ; on apporte des coupes d’or, d’argent et de verre, remplies de l’eau du sucre candi, c’est-à-dire de sirop délayé dans de l’eau. On appelle cette liqueur du sorbet et on la boit avant de manger. Ensuite, le chambellan prononce ces mots : « Au nom de Dieu ». Alors on commence à manger, et lorsqu’on a fini, des cruches de bière sont apportées. Quand elles sont bues, on apporte le bétel et la noix d’arec, dont il a été question précédemment. Après qu’on a