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pris le bétel et la noix d’arec, le chambellan prononce les mots : « Au nom de Dieu ». On se lève, l’on fait une salutation semblable à la première et l’on s’en retourne.

Nous voyageâmes, après être partis de la ville de Moultân, notre cortège observant ce même ordre que nous venons de décrire, jusqu’à ce que nous fussions arrivés dans l’Inde proprement dite. La première ville dans laquelle nous entrâmes était celle d’Aboûlier, où commencent les provinces indiennes. Elle est petite, mais belle, bien peuplée et pourvue de rivières et d’arbres. On ne trouve là aucun arbre de notre pays, excepté le nebek (lotus) ; mais, dans l’Inde, il est d’un volume considérable et chacun de ses fruits est aussi gros qu’une noix de galle et fort doux. Les Indiens ont beaucoup d’arbres dont aucun n’existe dans notre pays ni dans quelque autre.


DES ARBRES ET DES FRUITS DE L’INDE.

Nous citerons : 1° le manguier, arbre qui ressemble aux orangers, si ce n’est qu’il est plus grand et plus feuillu ; aucun