Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 3.djvu/167

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qu’il y a d’étonnant, c’est que ces grains, lorsqu’ils sont séchés au soleil, ont le goût de la figue. J’en mangeais en place de ce fruit, qui ne se rencontre pas dans l’Inde. Les indiens appellent ces grains angoûr, mot qui, dans leur langue, a le sens de raisin (angoûr est un mot persan). Ce dernier fruit est très-rare dans l’Inde, et on ne l’y trouve que dans quelques endroits de Dibly, et dans peu d’autres localités. Le mehwâ porte des fruits deux fois dans une année, et avec ses noyaux on fabrique de l’huile, dont on se sert pour l’éclairage.

Parmi les fruits des Indiens, on en distingue encore un qu’ils appellent cacira (cacirou, scirpus lysoor, Rox.). On l’extrait de la terre ; il est très-doux et ressemble à la châtaigne.

On trouve dans l’Inde, parmi les fruits qui croissent dans notre pays, le grenadier, qui porte des fruits deux fois l'an. J’en ai vu, dans les îles Maldives, qui ne cessaient de produire. Les Indiens rappellent anâr, mot qui, je pense, a