Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 3.djvu/169

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grand panier, et dans sa droite, un fouet, avec lequel il frappe les grains, qui tombent dans le panier. Ils ramassent ainsi de quoi se nourrir toute l’année. Le grain du châmâkh est fort petit. Lorsqu’on l’a recueilli, on le place au soleil, puis on le broie dans des mortiers de bois ; son écorce s’envole, et il ne reste qu’une farine blanche, avec laquelle ou prépare une épaisse bouillie que l’on mélange avec du lait de buffle. Cette bouillie est plus agréable que le pain fabriqué avec la même farine ; j’en mangeais souvent, dans l’Inde, et elle me plaisait. 4° Le mâch (phaseolus max, L.), qui est une espèce de pois. 5° Le mondj (le mungo de Clusius). C’est une espèce de mâch ; mais ses grains sont allongés et sa couleur est d’un vert clair. On fait cuire le mondj avec du riz et on le mange assaisonné de beurre. C’esl ce que l’on appelle kichry, et c’est avec ce mets que l’on déjeune chaque jour. Il est, pour les Indiens, ce qu’est dans le Maghreb la harîrah (farine cuite avec du lait ou de la graisse). 6° Le loûbia, qui est une espèce de fève. 7° Le moût, qui ressemble au kudhroû sauf que