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Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 3.djvu/17

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chemins se réunissent au-dessous du principal défilé, et conduisent à Perwân par le chemin des Sept-Jeunes. C’est là une route très-difficile[1] ».

A partir du passage de l’Hindou Coûch, Ibn Batoutah se trouvait dans la contrée actuellement connue sous le nom d’Afghanistan, mais qui relevait alors du sultan de la Transoxiane. A Perwân, ville située sur la rivière de Pendjhîr, et appelée, par les géographes arabes, Ferwân[2], il rencontra le lieutenant de ce souverain. De là il se rendit au grand bourg de Tcharkh, nommé par les voyageurs modernes Tcharikar ; puis à Ghaznah, la célèbre capitale de l’empire Ghaznévide, et à Caboul. Enfin, il gagna les bords du Sind, non sans avoir eu à résister aux attaques des Afghans, qu’il déjoua toutefois assez facilement.

Ici commence la seconde partie de la relation originale d’Ibn Batoutah, et finit la partie publiée de la version portugaise du P. Moura[3]. Les personnes qui ne possèdent pas la connaissance de l’arabe n’ont donc pu, jusqu’à présent, juger du mérite de cette portion de

  1. Leyden’s and Erskine’s Baber, p. 139.
  2. Cf. Edward Thomas, On the coins of the kings of Ghazni, London, 1848, in-8o, p. 31. M. Lee a supposé à tort que cette place pouvait être celle de Bedâoun, mentionnée par Firichtah, et dont il sera question ci-après. Bédâoun est, comme on sait, située dans le Rohilconde.
  3. Nous avons fait voir, dans la préface de notre premier volume, combien le travail du religieux portugais laissait à désirer, sous le double rapport de l'intelligence du texte et de la transcription des noms propres d’hommes et de lieux, et combien il présentait de suppressions. Nous osons espérer que notre version, plus complète, plus étudiée, et dont, grâce à l’adjonction du texte, les orientalistes peuvent facilement contrôler l’exactitude, remplacera dorénavant celle de notre devancier.