Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 3.djvu/174

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de cela. » Je rencontrai ses deux excellents fils, savoir : 1° Mo’izz eddîn, qui était l’aîné, et qui, après la mort de son père, lui succéda dans la dignité de cheïkh ; et 2°’Alem eddîn. Je visitai le tombeau de son aïeul, le pôle, le vertueux Férîd eddîn albédhâoûny, qui tirait son surnom de la ville de Bédhâoûn, capitale du pays de Sanbal. Lorsque je voulus quitter Adjoùdehen,’Alem eddîn me dit : « Il faut absolument que tu voies mon père. » Je le vis donc, dans un moment où il se trouvait sur sa terrasse. Il portait des vêtements blancs, et un gros turban garni d’un appendice qui retombait sur le côté. Il fit des vœux en ma faveur, et m’envoya du sucre ordinaire et du sucre candi.


DE CEUX DES HABITANTS DE L’INDE QUI SE BRÛLENT VOLONTAIREMENT.

Au moment où je revenais de voir ce cheïkh, j’aperçus des gens qui couraient eu toute hâte hors de notre campement, accompagnés de quelques-uns de mes camarades. Je leur demandai ce qui était arrivé ; ils m’annoncèrent qu’un