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Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 3.djvu/179

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naient dans leurs mains, de peur que la malheureuse ne fût effrayée en l’apercevant. Je vis une de ces femmes qui, au moment où elle arriva près de cette couverture, l’arracha violemment des mains des gens qui la soutenaient, et leur dit, en souriant, des paroles persanes dont le sens était : « Est-ce que vous m’effrayerez avec le feu ? Je sais bien que c’est du feu ; laissez-moi. » Puis elle réunit ses mains au-dessus de sa tête, comme peur saluer le feu, et elle s’y jeta elle-même. Au même instant, les timbales, les clairons et les trompettes retentirent, el les hommes lancèrent sur elle le bois qu’ils portaient dans leurs mains. D’autres placèrent ides planches par-dessus la victime, de crainte qu’elle ne se remuât. Des cris s’élevèrent, et la clameur devint considérable. Lorsque je vis ce spectacle, je fus sur le point de tomber de cheval. Heureusement, mes compagnons vinrent à moi avec de l’eau, ils me lavèrent le visage, et je m’en retournai.

Les habitants de l’Inde en usent de même en ce qui touche la submersion. Beaucoup d’entre eux se noient volontaire-