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De Sarsaty nous nous rendîmes à la ville de Hânsy, qui est au nombre des cités les plus belles, les mieux construites et les plus peuplées. Elle est entourée d’une forte muraille dont le fondateur est, à ce que l’on prétend, un des principaux souverains idolâtres, appelé Toûrah, et touchant lequel les Indiens racontent des anecdotes et des histoires. C’est de cette ville que sont natifs Camàl eddîn Sadr Aldjihân, grand kâdhi de l’Inde ; son frère Kolhloû khân, précepteur du sultan, et leurs deux frères Nizhàm eddîn et Chems eddîn. Ce dernier s’est consacré au service de Dieu et a fixé son séjour à la Mecque, où il est mort.

Nous partîmes de Hânsy et arrivâmes, au bout de deux jours, à Maç’oûd Abàd, à dix milles de la résidence impériale de Dihly. Nous y passâmes trois jours. Hânsy et Maç’oûd Abâd appartiennent à Almélic Almo’azzham, (le roi honorè), Hoùchendj, fils d’Almélic Camâl Gurg, dont