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Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 3.djvu/182

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il sera fait mention ci-dessous. Or le mot gurg signifie, en persan, « le loup. »

Le sultan de l’Inde, vers la capitale duquel nous nous dirigions, était alors absent de Dihly, et se trouvait dans le canton de Canodje, ville qui est séparée de la capitale par une distance de dix journées de marche. Mais il y avait alors à Dihly la sultane mère, appelée Almakhdoûmah Djihân. Le mot djihân, en persan, signifie la même chose que dounia en arabe (c’est-à-dire « le monde » ). Le vizir du sultan, Khodjah Djihân, nommé aussi Ahmed, fils d’Ayâs, et qui était originaire de l’Asie Mineure, se trouvait également dans la capitale. Il envoya ses officiers au-devant de nous, et désigna, pour venir à la rencontre de chacun de nous en particulier, des personnages d’un rang analogue au nôtre. Parmi ceux qu’il choisit ainsi pour m’accueillir, se trouvaient le cheïkh Albesthâmy, le chérîf Almâzenderâny, chambellan des étrangers, et le jurisconsulte ’Alâ eddîn Almoltâny, connu sous le nom de Konnarah. Cependant il écrivit au sultan, pour lui annoncer notre arrivée, et expédia la lettre par l’addâouah, qui