Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 3.djvu/183

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

est la poste des courriers à pied, comme nous l’avons dit plus haut.

La lettre étant parvenue au sultan, le vizir reçut sa réponse durant les trois jours que nous passâmes à Maç’oûd Abâd. Au bout de ce temps, les kâdhis, les docteurs et les cheïkhs sortirent à notre rencontre, ainsi que plusieurs émirs. Les Indiens nomment ceux-ci Melic « rois » ; et dans tous les cas où les habitants de l’Égypte et d’autres contrées diraient l’émir, eux disent le roi. Le cheikh Zhahîr eddîn azzendjâny, qui jouit d’un rang élevé auprès du sultan, sortit aussi à notre rencontre.

Nous partîmes ensuite de Ma’çoûd Abâd, et nous campâmes dans le voisinage d’une bourgade appelée Pâlem, qui appartient au seigneur, au chérîf Nàcir eddîn Mothahher Alaoubéry, un des commensaux du sultan, et une des personnes qui jouissent auprès de lui d’une entière faveur. Le lendemain, nous arrivâmes à la résidence impériale de Dihly, capitale de l’Inde, qui est une ville très-illustre, con-