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La ville de Dihly a vingt-huit portes, ou, comme les appellent les Indiens, derwâzeh. Parmi ces portes, on distingue : 1° celle de Bedhâoun, qui est la principale ; 2° celle de Mindawy, où se trouve le marché aux grains ; 3° celle de Djoul, près de laquelle sont situés les vergers ; 4° celle de Châh « le roi », ainsi appelée d’après un individu de ce nom ; 5° celle de Pâlem, nom par lequel on désigne une bourgade dont nous avons déjà parlé ; 6° celle de Nedjîb, qui doit son nom à un personnage ainsi appelé ; 7° celle de Camâl, qui se trouve dans le même cas ; 8° celle de Ghaznah, ainsi nommée d’après la ville de Ghaznah, située sur la frontière du Khorâçàn : c’est en dehors de cette porte que sont situés le lieu où l’on célèbre la prière de la rupture du jeûne, et plusieurs des cimetières ; 9° la porte d’Albedjàliçah, à l’extérieur de laquelle s’étendent les cimetières de Dihly. C’est là le nom d’un beau cimetière, où l’on construit des chapelles funéraires. Il y a inévitablement près de chaque tombeau un mihrâb (niche pratiquée dans le mur qui se trouve placé dans la direction de la Mecque), lors même que ce sépulcre est privé de chapelle funéraire. On plante dans ces cimetières des arbustes à fleurs, tels que la tubéreuse, le reïboûl (jas-