monde, et donnant tout ce que je possédais aux pauvres et aux malheureux. Je séjournai près de lui un certain temps, et je le voyais jeûner dix et vingt jours de suite, et rester debout la plus grande partie de la nuit. Je ne cessai de demeurer avec lui, jusqu’à ce que le sultan m’envoyât chercher. Je me rattachai alors au monde. (Puisse Dieu m’accorder une bonne fin !) Si Dieu le veut, je raconterai cela par la suite, ainsi que les détails de mon retour au siècle.
Le jurisconsulte, l’imâm très-savant, le grand kâdhi de l’Inde et du Sind, Camâl eddin Mohammed, fils de Borhân eddîn, de Ghaznah, surnommé Sadr Aldjihân, m’a raconté que la ville de Dihly fut conquise sur les infidèles dans l’année 584 (1188). J’ai lu cette même date écrite sur le mihrâb de la grande mosquée de cette ville.
Le personnage déjà nommé m’a appris aussi que Dihly