Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 3.djvu/220

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qu’il gagnait a la pointe de son épée, et au moyen des dépouilles des infidèles. Il lui arriva un jour de partir pour faire la guerre sainte, dans le pays de Doueïghîr (Déoghir ou Daoulet Abàd ; cf. t. I, p. 425), que l’on appelle aussi le pays de Calacah, et dont nous ferons mention ci-après. Doueïghîr est la capitale des pays de Malwa et de Marhata (Maharashtra, pays des Mahrates), et son souverain était le plus puissant des souverains infidèles. Dans cette expédition, la monture d’Alâ eddîn fit un faux pas contre une pierre, et s’abattit avec son cavalier. Celui-ci entendit une sorte de tintement produit par la pierre ; il ordonna de creuser en cet endroit, et trouva sous la pierre un trésor considérable, qu’il partagea entre ses camarades. Puis il arriva à Doueïghîr, dont le sultan se soumit, lui rendit la ville sans combat et lui fit de grands présents. Il retourna à la ville de Carâ, et n’envoya à son oncle aucuue portion des dépouilles. Des individus excitèrent son oncle contre lui, et le sultan le manda ; mais il refusa de se rendre à sa cour. Le sultan Djélâl eddîn dit alors : « J’irai le trouver et je l’amènerai.