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Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 3.djvu/231

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Mélic châh, à Gâlyoûr, où se trouvaient le père et les oncles de cet enfant, et lui ordonna de les tuer tous. Le kâdhi Zeïn eddîn Mobârec, kâdhi de ce château fort, m’a fait le récit suivant : « Mélic chah arriva près de nous un matin, pendant que je me trouvais près de Khidhr khân, dans sa prison. Lorsque le captif apprit son arrivée, il eut peur et changea de couleur. L’émîr étant entré, il lui dit : « Pourquoi es-tu venu ? » Il répondit : « Pour une affaire qui intéresse le seigneur du monde. » — « Ma vie est-elle en sûreté ? » demanda le prince. — « Oui, » répliqua l’émir. Là-dessus, il sortit, manda le cotouâl ou chef de la forteresse, et les mofreds, c’est-à-dire les zimâmys (cf. p. 189), qui étaient au nombre de trois cents, m’envoya chercher, ainsi que les notaires, et produisit l’ordre du sultan. Les hommes de la garnison le lurent, se rendirent près de Chihâb eddîn, le sultan déposé, et lui coupèrent le cou. Il fut plein de fermeté et ne montra pas de frayeur. Ensuite on décapita Abou Becr et Châdy khân. Lorsqu’on se présenta pour décoller Khidhr khân, il fut frappé de crainte et de stupeur. Sa mère se