Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 3.djvu/232

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trouvait avec lui ; mais les exécuteurs fermèrent la porte sur elle et le tuèrent ; puis ils traînèrent les quatre cadavres dans une fosse, sans les envelopper dans des linceuls ni les laver. On les en retira au bout de plusieurs années, et on les ensevelit dans les sépulcres de leurs ancêtres. » La mère de Khidhr khân vécut encore quelque temps, et je l’ai vue à la Mecque, dans l’année 728 (1327).

Le château de Gâlyoûr, dont il vient d’être question, est situé sur la cime d’une haute montagne et paraît, pour ainsi dire, taillé dans le roc même ; il n’a vis-à-vis de lui aucune autre montagne ; il renferme des citernes, et environ vingt puits entourés de murs lui sont annexés. Sur ces murs sont dressés des mangonneaux et des ra’àdah (voy. p. 148, ci-dessus). On monte à la forteresse par un chemin spacieux, que gravissent les éléphants et les chevaux. Près de la porte du château se trouve la figure d’un éléphant, sculpté en pierre et surmonté de la figure d’un cornac. Lorsqu’on l’aperçoit de loin, on ne doute pas que ce ne soit un éléphant véritable. Au bas de la forteresse est une belle ville, bâtie