Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 3.djvu/233

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

entièrement, en pierres de taille blanches, les mosquées comme les maisons ; on n’y voit pas de bois, à l’exception des portes. Il en est de même du palais du roi, des dômes et des salons. La plupart des trafiquants de cette ville sont des idolâtres, et il s’y trouve six cents cavaliers de l’armée du sultan, qui ne cessent de combattre les infidèles. car cette place en est entourée.

Lorsque Kotbb eddîn eut assassiné ses frères, qu’il fut devenu seul maître du pouvoir, et qu’il ne resta personne qui le combattît ou se révoltât contre lui, Dieu suscita contre lui son serviteur favori, le plus puissant de ses émîrs, le plus élevé en dignité, Nâcir eddîn Khosrew khân. Cet homme l’attaqua à l’improviste, le tua, et demeura maître absolu de son royaume ; mais ce ne fut pas pour longtemps. Dieu suscita aussi contre lui quelqu’un qui le tua après l’avoir détrôné, et cette personne fut le sultan Toghlok, ainsi qu’il sera ci-après raconté et retracé en détail, si Dieu le veut.