Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 3.djvu/292

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pour chacun de ceux-ci. C’est beaucoup plus que ce qu’on raconte à ce sujet des anciens, qui donnaient, dit-on, mille drachmes pour chaque vers. Ceci ne fait que le dixième du prix qu’en a payé le sultan.


DU CADEAU QU’IL FIT À ’ADHOUD EDDÎN ACCHÉOUANCARY.

’Adhoud eddîn était un jurisconsulte et un imâm distingué ; son mérite était grand, ainsi que sa renommée, laquelle était fort répandue dans les contrées qu’il habitait. Le sultan fut informé de ses actes et entendit parler de ses vertus. Or, il lui envoya dans son pays, le Chéouancäreh, dix mille dinars d’argent ; mais il ne le vit jamais, et ce jurisconsulte n’alla pas le visiter.


DU CADEAU QU’IL FIT AU JUGE MADJD EDDÎN.

Quand le sultan connut l’histoire de Madjd eddin, juge à Chîrâz, ce kâdhi savant, intègre, et auteur de miracles célèbres, il lui envoya à Chîrâz dix mille dinars en argent,