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suite près du sultan de l’Inde, qui le combla de bienfaits, et l’honora beaucoup. Un jour il arriva que le jurisconsulte exposa au souverain un certain nombre de traditions sur le mérite d’Abbâs et de son fils, ainsi que des récits concernant les vertus des califes, leurs descendants. Le sultan fut très-satisfait de cela, à cause de son attachement pour la maison d’Abbâs. Il baisa les pieds du légiste, et ordonna qu’on apportât une soucoupe d’or, dans laquelle il y avait deux mille tengahs, qu’il versa sur lui de sa propre main, en lui disant : « Cette somme est à toi, de même que la soucoupe. » Mais nous avons déjà fait mention de cette anecdote dans un des volumes précédents.


DU CADEAU QU’IL FIT À CHAMS EDDÎN ALANDOCÂNY.

Le jurisconsulte Chams eddîn alandocâny était philosophe, et poète inné. Il loua le sultan dans un petit poëme en langue persane, dont le nombre de vers était de vingt-sept distiques. Le souverain lui donna mille dinars d’argent