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Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 3.djvu/297

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dia, à cet efFet, deux envoyés. L’un d’eux était son ancien ami Mohammed, fils d’Aboû Accharafy alharbâouy ; l’autre était Mohammed alhamadâny assoûfy ; ils se rendirent près du sultan. Or, il arriva que Nâssir eddîn attermedhy, dont nous avons parlé plus haut, avait fait la rencontre de Ghiyâth eddîn à Bagdad, et que les habitants de cette ville lui avaient certifié l’authenticité de la généalogie dudit Ghiyâth eddîn. A son tour, Nàssir eddîn porta témoignage, à ce sujet, chez le souverain de l’Inde. Quand les deux ambassadeurs furent arrivés, le sultan leur donna cinq mille dinars : en outre, il leur consigna trente mille dinars, destinés à être remis à Ghiyâth eddîn, et à servir pour ses frais de route jusqu’à Dihly. De plus, il lui écrivit une lettre de sa propre main, où il lui témoignait du respect, et le sollicitait de venir le trouver. Il partit, en effet, dès qu’il reçut cette missive.

Lorsque Ghiyâth eddîn fut parvenu dans le Sind, et que les donneurs de nouvelles le firent savoir au sultan, celui-ci envoya des personnes chargées, selon l’habitude, d’aller à sa rencontre. Quand il fut arrivé à Sarsati, le sultan envoya, pour