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Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 3.djvu/298

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le recevoir, Sadr Aldjihân, le kâdhi en chef, nommé Camâl eddîn algbaznéouy, ainsi qu’une foule de jurisconsultes ; puis il fit partir, dans ce même but, les émirs ; et quand Ghiyâth eddîn fit halte à Maç’oûd Abâd, à l’extérieur de la capitale, il sortit en personne à sa rencontre. Alors Ghiyâth eddîn mit pied à terre, et le sultan en fit autant ;  ! e premier s’inclina profondément, et le sultan lui rendit le salut de la même manière. Ghiyâth eddîn apportait un cadeau dont faisaient partie des habillements. Le sultan prit un de ceux-ci, le mit sur son épaule, et s’inclina de la même façon qu’on le pratique à son égard. On amena les chevaux, le sultan en prit un de sa main, le conduisit à Ghiyâth eddîn, qu’il conjura de le monter ; il tint lui-même l’étrier. Le souverain monta à cheval et chemina à côté de Ghiyâth eddîn ; un seul parasol les recouvrait tous les deux. Il prit dans sa main le bétel et l’offrit à Ghiyâth eddîn : ce fut là la marque la plus grande de considération qu’il lui donna ; car il ne fait cela pour personne. Le monarque lui dit : « Si je n’avais pas déjà prêté serment au calife Aboû’l ’abbâs, je te le prê-