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Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 3.djvu/300

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quatre cent mille dinars, selon l’usage, pour la toilette de sa tête (littéralement : pour les ablutions de sa tête) ; une foule de jeunes garçons, de serviteurs, et de femmes esclaves ; et il lui assigna, pour sa dépense journalière, la somme de trois cents dinars. Il lui envoya en sus un certain nombre de tables, fournies d’aliments, provenant du repas privé. Il lui donna en fief toute la ville de Sîri et toutes ses maisons, ainsi que les jardins et les champs du magasin, ou trésor, adjacents à la ville. Il lui donna encore cent villages, et lui conféra l’autorité sur les lieux qui sont placés près de Dihly, du côté du levant. Il lui fit cadeau de trente mules, avec leurs selles dorées, et commanda que leur fourrage fût fourni par le trésor. Le souverain ordonna à Ghiyâth eddîn de ne pas descendre de sa monture, lorsque celui-ci irait le visiter dans son palais ; si ce n’est pourtant dans un lieu réservé où personne, excepté le sultan ne doit entrer à cheval. Enfin, il commanda à tous, grands et petits, de rendre hommage à Ghiyâth eddîn, comme ils le faisaient à sa propre personne. Quand Ghiyâth eddîn entrait chez le