Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 3.djvu/299

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terais à toi. » Ghiyâth eddîn répondit : « Moi aussi j’ai prêté le même serment. » Puis il ajouta : « Mahomet a dit : « Celui qui vivifie une terre déserte et inculte, en devient le maître. » Et c’est toi qui nous as fait revivre. » Le sultan répliqua de la manière la plus agréable et la plus bienveillante ; et quand ils furent arrivés à la tente, ou petit palais préparé pour le souverain, celui-ci y fit descendre Ghiyâth eddîn, et l’on en éleva un autre pour lui. Ils passèrent tous les deux une nuit à l’extérieur de la capitale.

Le lendemain ils firent leur entrée dans celle-ci, et le sultan fit descendre Ghiyâth eddîn dans la ville nommée Siri, et aussi le séjour du califat, dans le château bâti par ’Alâ eddîn alkbaldjy, et par son fils Kothb eddîn. Il ordonna à tous les émirs de l’y accompagner ; et il avait fait préparer dans ce château tous les ustensiles d’or et d’argent dont son hôte pouvait avoir besoin. On y remarquait un grand vase tout en or, pour se laver. Le sultan envoya à Ghiyâth eddîn