tapis. Le chef des musiciens, Chams eddîn attibrîzy, arriva, accompagné de chanteurs des deux sexes, ainsi que de danseuses. Toutes les femmes étaient des esclaves du sultan. On vit arriver aussi les cuisiniers, les boulangers, les rôtisseurs, les pâtissiers, les échansons et les porteurs de bétel. On égorgea les bestiaux et les volailles, et l’on donna à manger au public durant quinze jours. Les chefs les plus distingués et les personnages illustres se trouvaient présents nuit et jour. Deux nuits avant celle où devait avoir lieu la cérémonie de la conduite de la nouvelle mariée à la demeure de son époux, les princesses (khâtoûns) se rendirent du palais du sultan au château rouge. Elles l'ornèrent, le recouvrirent des plus jolis tapis et firent venir l’émîr Saïf eddîn. Il était Arabe, étranger, sans parenté ; elles l’entourèrent et le firent asseoir sur un coussin destiné pour lui. Le sultan avait commandé que sa belle-mère, la mère de son frère Mobârec khân, tînt la place de la mère de l’émîr Ghada ; qu’une autre dame, parmi les khâtoûns, tînt celle de sa sœur ; une troisième,
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