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celui où elle s’était levée. On répandit des pièces d’or parmi les compagnons de Ghada qui étaient présents, et les femmes les ramassèrent. Dans ce moment-là, les chanteuses chantaient, et l’on jouait des tambours, des cors et des trompettes à l’extérieur de la porte. L’émîr se leva, prit la main de son épouse et descendit, suivi par elle. Il monta à cheval, foulant de la sorte les tapis et les nattes. On jeta des pièces, d’or sur lui et sur ses camarades, et on plaça la mariée dans un palanquin, que les esclaves portèrent sur leurs épaules jusqu’au château de l’émîr. Les princesses allaient devant elle à cheval, et les autres dames à pied. Lorsque le cortège passait devant la demeure d’un chef ou d’un grand, celui-ci sortait à sa rencontre, et répandait parmi la foule des pièces d’or et d’argent, suivant sa volonté. Cela dura jusqu’à l’arrivée de la mariée au château rouge.

Le lendemain, l’épouse de Ghada envoya à tous les compagnons de son mari des vêtements, des dinars et des drachmes. Le sultan leur donna à chacun un cheval sellé