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et bridé, ainsi qu’une bourse remplie d’argent, et contenant depuis deux cents dinars jusqu’à mille dinars. Le roi Fath Allah fit cadeau aux princesses de vêtements de soie de différentes couleurs et de bourses remplies d’argent ; il agit ainsi avec les musiciens des deux sexes et avec les danseuses. Il est d’usage, dans l’Inde, que personne, excepté le directeur de la noce, ne donne rien aux musiciens ni aux danseuses. On servit à manger au public ce jour-là, et la noce fut terminée. Le sultan ordonna de donner à l’émîr Ghada les contrées de Mâlouah, Guzarate, Cambaie et Nehrouâlah. Il nomma le susdit Fath Allah son substitut dans le gouvernement de ces pays, et honora excessivement son beau-frère. Mais ce Ghada était un Arabe stupide, et ne méritait pas toutes ces distinctions ; la grossièreté des gens du désert était son trait dominant, et elle l’entraîna dans l’adversité vingt jours après son mariage.


DE L’EMPRISONNEMENT DE L’ÉMÎR GHADA.

Vingt jours après ses noces, il arriva que Ghada se rendit