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DU MARIAGE QUE LE SULTAN CONCLUT ENTRE LES DEUX FILLES DE SON VIZIR ET DEUX FILS DE KHODHÂOUEND ZADEH KIOUÂM EDDÎN, CELUI-LÀ MÊME QUI ARRIVA EN NOTRE COMPAGNIE CHEZ LE SOUVERAIN DE L’INDE.

A l’arrivée de Khodhâouend zâdeh, le sultan lui fit de nombreux cadeaux, le combla de bienfaits et l’honora excessivement. Plus tard il maria ses deux fils avec deux filles du vizir Khodjah Djihân, qui se trouvait alors absent. Le souverain se rendit dans la maison de son vizir pendant la nuit ; il assista au contrat de mariage en qualité, pour ainsi dire, de substitut du vizir, et resta debout jusqu’à ce que le kâdhi en chef eût fait mention du don nuptial. Les juges, les émîrs et les cheïkhs étaient assis. Le sultan prit avec ses mains les étoffes et les bourses d’argent, qu’il plaça devant le kâdhi et devant les deux fils de Khodhâouend zâdeh. En ce moment les émîrs se levèrent, ne voulant pas que le monarque mît lui-même ces objets en leur présence ; mais il leur dit de rester assis ; il ordonna à l’un des principaux émîrs de le remplacer, et se retira.