Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 3.djvu/327

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bellan), Khâss Hâdjib (chambellan intime), Sayyid alhoddjâb (chef des chambellans) et Cheref alhoddjâb (la noblesse, ou la gloire des chambellans). On n’empêchait aucun individu, ayant une plainte à porter, de se présenter devant le monarque. Celui-ci avait désigné quatre des principaux émirs pour s’asseoir à chacune des quatre portes de la salle d’audience, et prendre les requêtes de la main des plaignants. Le quatrième était le fils de son oncle paternel, le roi Fîroùz. Si le personnage assis à la première porte prenait le placet du plaignant, c’était bien ; sinon, il était pris par celui de la deuxième, ou de la troisième, ou de la quatrième porte. Dans le cas où aucun d’eux ne voulait le recevoir, le plaignant se rendait près de Sadraldjihân, kâdhi des Mamloûcs ; si ce dernier ne voulait pas non plus prendre le placet, l’individu qui le portait allait se plaindre au sultan. Quand le souverain s’était bien assuré que le plaignant avait présenté sa requête à l’un desdits personnages, et qu’il n’avait pas consenti à s’en charger, il le réprimandait. Tous les placets qu’on recueillait les autres jours étaient soumis à l’examen du sultan après la dernière prière du soir.