à leurs logements, que le sultan était déjà instruit de leur discours. D’après son ordre, on les amena tous les trois en sa présence ; alors il dit (à ses suppôts) : « Partez avec celui-ci (en désignant ’Afîf eddin), et coupez-lui le cou, à la manière des baudriers. » Cela veut dire qu’on tranche la tète avec un bras et une portion de la poitrine. Il ajouta : « Et coupez le cou aux deux autres. » Ceux-ci dirent au souverain : « Pour ’Afif eddîn, il mérite d’être châtié à cause de son propos : mais nous, pour quel crime nous fais-tu mourir ? » Le monarque répondit : « Vous avez entendu son discours et ne l’avez pas désapprouvé ; c’est donc comme si vous aviez été de son avis. » ils furent tués tous les trois. Que Dieu ait pitié d’eux !
Le sultan ordonna à ces deux jurisconsultes du Sind de se rendre dans une certaine province, en compagnie d’un commandant qu’il avait désigné. Il leur dit : « Je mets entre vos mains les affaires de la province et des sujets ; cet émîr