Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 3.djvu/342

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un hôte, dans toutes les stations où il descendrait ; il prescrivit aux habitants de sortir à sa rencontre dans toutes les villes par où il passerait, dans son voyage jusqu’à Moltân, et de lui préparer un festin.

Quand l’ordre parvint à la capitale, les jurisconsultes, les juges, les docteurs et les notables sortirent à la rencontre de Hoûd. J’étais du nombre ; nous le vîmes, assis dans un palanquin porté par des hommes, tandis que ses chevaux étaient conduits à la main. Nous le saluâmes ; mais, pour ma part, je désapprouvai son action de rester dans le palanquin, et dis : « Il aurait dû monter à cheval, et marcher parallèlement aux juges et aux docteurs, qui sont sortis pour le recevoir. » Ayant appris mon discours, Hoûd monta à cheval, et il s’excusa en alléguant qu’il ne l’avait point fait d’abord, à cause d’une incommodité dont il souffrait, Il fit son entrée à Dihly, et on lui offrit un festin, pour lequel on dépensa des sommes considérables du trésor du sultan. Les kâdhis, les cheikhs, les légistes et les personnages illustres s’y trouvaient ; on étendit les nappes, et