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Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 3.djvu/343

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l’on apporta les mets du banquet, suivant l’usage. On distribua des sommes d’argent à tous les individus présents, en proportion du rang de chacun : le grand juge eut cinq cents dinars, et moi j’en touchai deux cent cinquante. Telle est l’habitude, chez les Indiens, lors des festins impériaux.

Le cheïkh Hoûd partit pour son pays, en compagnie du cheïkh Noûr eddin acchîràzy, que le sultan envoyait avec lui, pour le faire asseoir sur le tapis à prière de son aïeul dans la zâouïah, et pour lui offrir un banquet en ce lieu aux frais du monarque. Il se fixa dans cet ermitage et y passa plusieurs années. Puis il arriva qu’Imâd almolc, commandant du Sind, écrivit au sultan que le cheïkh Hoûd, ainsi que sa parenté, s’occupait à amasser des richesses, pour les dépenser ensuite dans les plaisirs de ce monde, et qu’ils ne donnaient à manger à personne dans l’ermitage. Le souverain ordonna d’exiger d’eux la restitution de ces biens. En conséquence, ’Imâd almolc en emprisonna quelques-