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possèdent, en effet, du territoire au pied de la montagne, et ils ne pourraient le cultiver sans la permission du souverain de l’Inde.


DU SOULÈVEMENT DU CHÉRIF DJELÂL EDDÎN DANS LA PROVINCE DE MA’BAB, ET DE LA MORT DU NEVEU OU FILS DE LA SŒUR DU VIZIR, QUI SE RATTACHE À CETTE RÉVOLTE.

Le sultan avait nommé le chérît Djelâl eddîn Ahçan châh commandant du pays de Ma’bar (du passage, le sud-est de la péninsule), qui est éloigné de Dihly l’espace de six mois de marche. Djelâl eddîn se rebella, usurpa le pouvoir, tua les lieutenants et les agents du souverain, et frappa en son propre nom des monnaies d’or et d’argent. Sur un des côtés des dinars il avait gravé les mots suivants : « La progéniture de Thâ-hâ et Yâ-sîn (ces lettres, qui constituent les titres de deux chapitres du Korân, le xx° et le xxxvi°, sont du nombre des épithètes qu’on donne à Mahomet), le père des fakirs et des indigents, l’illustration du monde et de la religion. » Et sur l’autre face : « Celui qui