Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 3.djvu/373

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lut que le pouvoir ne s’échappât de ses mains. Cependant la Providence avait décrété que son bonheur serait raffermi.


DU FAUX BRUIT QUI FUT RÉPANDU SUR LA MORT DU SULTAN, ET FUITE DU ROI HOÛCHENDJ.

Dans son retour à Daoulet Abàd, le souverain fut indisposé pendant le voyage ; le bruit courut parmi les peuples qu’il était mort ; cette nouvelle se propagea et fut cause de graves séditions. Le roi Hoûchendj, fils du roi Camâl eddîn Gurg, se trouvait à Daoulet Abâd, et il avait promis au sultan de ne jamais prêter le serment d’obéissance à aucun autre que lui, tant que le sultan vivrait, et même après sa mort. Quand il entendit parler de la mort du souverain, il s’enfuit chez un prince infidèle nommé Burabrah, qui habite des montagnes inaccessibles, entre Daoulet Abâd et Coûken Tânah. Le monarque fut informé de sa fuite ; et, comme il craignit la naissance d’une sédition, il se hâta d’arriver à Daoulet Abâd ; il suivit Hoûchendj à la piste et le cerna