Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 3.djvu/375

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Kothloû khân ne paraissait en présence du souverain que lorsqu’il était invité par lui, afin de lui épargner la fatigue de se lever. Ce précepteur aimait à faire beaucoup d’aumônes et de libéralités ; il était avide d’accomplir des bienfaits, tant envers les fakîrs qu’envers les indigents.


DU PROJET QUE LE CHÉRÎF IBRÂHÎM AVAIT FORMÉ DE SE SOULEVER, ET DE LA FIN DE SA CARRIÈRE.

Le chérîf Ibrâhîm, nommé Kharitheh dâr, c’est-à-dire « le dépositaire du papier et des roseaux à écrire dans le palais du sultan », était gouverneur du pays de Hânsi et de Sarsati quand le souverain partit pour le Ma’bar. Son père, le chérîf Ahçan chah, était précisément celui qui s’était insurgé dans ce dernier pays. Lorsque Ibrâhîm entendit annoncer la mort du sultan, il désira beaucoup de s’emparer du pouvoir ; il était brave, généreux, et avait une belle figure. J’étais marié avec sa sœur, nommée Hoûrnaçab ; elle était très-pieuse, veillait toute la nuit, et s’occupait sans cesse à prier