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Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 3.djvu/408

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loûks, des chameaux, des marchandises, des armes et des étoffes. L’empereur fut très-satisfait de son procédé et lui donna douze lacs, ou douze fois cent mille dinars d’argent ; on dit que la valeur de tout ce qu’il avait apporté au souverain ne dépassait pas un seul lac, ou cent mille pièces d’argent. Il lui donna à gouverner la ville de Gambaie, qui était sous l’inspection du roi Mokbil, lieutenant du vizir.

Une fois arrivé à Cambaie, Tâdj eddîn envoya des bâtiments dans le Malabar, l’île de Ceylan, etc. ; il reçut, par les navires, des dons et des cadeaux magnifiques, de sorte que sa position devint très-considérable. Comme il n’avait pas encore expédié dans la capitale les tributs desdites contrées, le roi Mokbil lui fit dire de les livrer à cet effet, suivant l’usage, ainsi que les présents et les trésors qu’il avait préparés. Le fils d’Alcaoulémy refusa en disant : « Je les amènerai en personne, ou bien je les ferai porter par mes serviteurs. Ni le vizir ni son lieutenant n’ont de pouvoir sur moi. » Il se faisait ainsi illusion à cause des honneurs et des présents qu’il avait reçus de l’empereur. Mokbil écrivit au vizir sur