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du roi Mell et le kâdhi Djelâl eddîn se réfugièrent, en compagnie d’à peu près quatre cents de leurs adhérents les plus distingués, dans la forteresse de Douaïguîr (ou Dïoûguîr), que nous mentionnerons plus loin, et qui est une des plus inaccessibles du monde. Le sultan resta à Daoulet Abâd, ville dont Douaïguîr est le château fort. Il envoya dire aux insurgés de se rendre à discrétion ; mais ceux-ci ne consentaient à quitter leur place qu’à la condition d’une amnistie ; le sultan ne voulut pas la leur promettre. Il leur fit parvenir des aliments, par une sorte de dédain pour eux, et continua à demeurer à Daoulet Abâd. Ici finissent les informations que je puis donner à ce sujet.


DU COMBAT QUI EUT LIEU ENTRE MOKBIL ET LE FILS D’ALCAOULÉMY.

Ce que nous allons raconter s’est passé avant le soulèvement et la rébellion du kâdhi Djelâl eddîn. Or, le personnage nommé Tâdj eddîn, fils d’Alcaoulémy, était un des principaux négociants ; il était venu du pays des Turcs pour rendre visite au sultan de l’Inde et pour lui porter des cadeaux magnifiques. Parmi ces présents il y avait des mam-