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DES BIENFAITS QUE J’AI REÇUS DU SULTAN ET DU VIZIR PENDANT L’ABSENCE DU SOUVERAIN DE SA CAPITALE.

Lors de mon séjour à Dihly, le sultan ordonna de m’assigner un certain nombre de villages, du revenu de cinq mille dinars par an. Le vizir et les membres du conseil me les conférèrent, et je partis pour ces localités. Elles se composaient d’un village nommé Badali, d’un autre appelé Baçahi, et de la moitié d’un troisième, connu sous le nom de Balarah. Ils étaient à seize coroûhs ou milles de Dihly, dans le sadi (centaine) appelé le sadi de Hindoubut (l’idole hindoue) : ces peuples donnent le nom de sadi à la réunion de cent villages. Les territoires dépendants de la capitale sont divisés en centaines, dont chacune a un djeouthari, qui est le cheïkh ou chef des Hindous, et un motassarrif ou administrateur, chargé d’en percevoir les impôts.

Il venait d’arriver dans la ville de Dihly, au temps dont