Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 3.djvu/425

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recouverts d’un rideau de soie ; ainsi était celui que les pages ou eunuques avaient amené du palais de la mère du sultan.

Ils y firent monter mon esclave, c’est-à-dire la mère de la petite fille défunte ; je la fis accompagner par une esclave turque, que j’envoyais en cadeau (à la mère du sultan). L’esclave mère de l’enfant ci-dessus resta absente avec eux une nuit ; elle rentra le lendemain. Les pages lui avaient donné mille dinars en drachmes, des bracelets d’or enrichis de pierres précieuses, un croissant en or, orné aussi de pierres fines, une chemise de lin brodée d’or, une robe de soie chamarrée d’or, et un coffre avec des vêtements. Quand je vis toutes ces choses, je les donnai à mes compagnons, et aux marchands mes créanciers, comme une garantie personnelle et une sauvegarde de mon honneur ; car les nouvellistes écrivaient au sultan tout ce qui me concernait.