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Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 3.djvu/457

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Mothahher alaouhéry, un de ses commensaux, lui dit : « Il y a là un tel, le Barbaresque, qui n’est pas content. » — « Pourquoi cela ? » demanda le sultan. Mothahher répondit : « A cause de la dette qu’il a, et parce que ses créanciers insistent pour être payés. Le maître du monde avait ordonné au vizir de lui payer cette somme, mais il partit sans le faire. S’il plaisait à notre maître de prescrire aux créanciers d’attendre l’arrivée du vizir, ou bien de donner l’ordre pour qu’ils fussent satisfaits ? » Le roi Daoulet châh était présent, et le sultan l’appelait « mon oncle ». Il dit : « Ô maître du monde ! toute la journée ce Barbaresque nous parle en arabe, et je ne sais pas ce que cela signifie. Ô toi, mon maître, Nâssir eddîn, sais-tu ce qu’il dit ? » Son but était de lui faire répéter ces choses. Il répondit : « Il parle au sujet des dettes qu’il a contractées. « Le sultan reprit : « Lorsque nous serons rentrés à Dihly, va toi-même, ô oûmâr, au trésor, et donne cette somme à l’Arabe. » Le mot oûmâr signifie « oncle paternel ». Khodhâouend Zâdeh était aussi présent, et il dit :