Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 3.djvu/458

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« Ô maître du monde, ce voyageur dépense considérablement, et je l’ai déjà vu dans notre pays, chez le sultan Thermachîrîn. » Après cette conversation, le souverain me fit venir pour manger avec lui, et je ne savais rien de ce qui s’était passé. Quand je sortis, le seigneur Nâssir eddîn me dit : « Remercie le roi Daoulet châh. » Celui-ci me dit de son côté : « Remercie Khodhâouend Zâdeh. »

Un de ces jours pendant lesquels nous étions à la chasse avec le sultan, celui-ci monta à cheval dans le campement ; son chemin était de passer par l’endroit où j’étais logé. Je me trouvais avec lui à l’aile droite, mes camarades faisaient partie de l’arrière-garde ou escorte. Près de ma sérâtcheh, j’avais de petites tentes, à côté desquelles mes compagnons s’arrêtèrent et saluèrent le monarque. Il envoya’Imâd almolc et le roi Daoulet chah pour savoir à qui appartenaient les tentes et la sérâtcheh. On leur dit : « A un tel », et ils rapportèrent ce détail au sultan, qui sourit. Le jour d’après, l’ordre me fut signifié de retourner dans la capitale,