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de même que Nâssir eddîn Mothahher alaouhéry, le fils du juge du Caire, et le roi Sabîh. On nous donna à tous des robes d’honneur, et nous retournâmes à Dihly.


DU CHAMEAU QUE JE PRÉSENTAI AU SULTAN.

Pendant la chasse, le sultan me demanda un jour si le roi Nâssir montait sur des chameaux. Je répondis : « Oui, il monte les mahâry au temps du pèlerinage, et il va en dix jours du Caire à la Mecque. Mais ces chameaux ne sont pas de la même espèce que ceux qu’on trouve dans ce pays-ci. » J’ajoutai que j’avais avec moi un de ces chameaux mahâry. Lorsque je fus retourné à Dihly, j’envoyai chercher un Arabe du Caire, lequel me fit avec de la poix le modèle de la selle qui sert pour les mahâry. Je montrai cela à un menuisier, et il fabriqua la selle fort bien ; je la recouvris avec du drap, j’y adaptai des étriers, je mis sur le chameau une belle couverture, et lui fis une bride de soie. Parmi mes gens, il y avait un individu du Yaman qui excellait à