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Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 3.djvu/461

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DES DEUX CHAMEAUX QUE JE DONNAI AU SULTAN, DES PÂTISSERIES, DE L’ORDRE DU SODVERAIN POUR L’ACQUITTEMENT DE MA DETTE, ET DE TOUT CE QUI SE RATTACHE À CE SUJET.

Dès que le piéton qui avait conduit le chameau fut de retour près de moi, et qu’il m’eut informé de ce qui lui était arrivé, je fabriquai deux selles, que je recouvris de lames d’argent dorées, sur le devant ainsi qu’à leur partie de derrière, et je plaçai par-dessus une étoffe de drap. Je fis un licou orné de plaques d’argent, et préparai pour les deux quadrupèdes deux housses en étoffe de soie fine, doublées en damas ; enfin, je leur adaptai aux jambes des anneaux d’argent. Je pris, en outre, onze plats profonds, que je remplis de sucreries ; chacun de ces plats fut recouvert d’une serviette de soie. Quand le souverain fut revenu de la chasse, et qu’il siégea, le lendemain de son arrivée, dans le lieu de ses audiences publiques, j’allai le trouver de bonne heure avec les chameaux (et les plats de sucreries). Il ordonna de faire entrer ces quadrupèdes, qui marchèrent et coururent devant lui ; alors l’ornement de la jambe d’un de ces animaux s’envola,