Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 3.djvu/462

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et le sultan dit à Béhû eddîn, fils d’Alfalaky : Pâïel oaardâri, ce qui signifie « ramasse l’anneau de la jambe » ; il obéit immédiatement. Ensuite, le sultan jeta les yeux sur les plats mentionnés ci-dessus, et demanda : Tchih dâri der an thabaqha haloud est. Cela veut dire : « Qu’as-tu dans ces plats ? Est-ce de la pâte douce ? » Je répondis par l’affirmative, et il dit au jurisconsulte et prédicateur Nâssir eddîn attirmidhy : « Je n’ai jamais mangé, ni même jamais vu de pâtisserie pareille à celle qu’il nous a envoyée pendant que uous étions au camp. » Il ordonna ensuite d’emporter ces sucreries dans le lieu de ses séances privées, ce qui fut exécuté. Puis il s’y rendit en personne, et m’y invita ; il fit apporter des aliments, et je mangeai (avec les autres assistants).

Le souverain m’interrogea au sujet d’une espèce de ces pâtisseries que je lui avais expédiées la première fois. Je lui répondis : « Ô maître du monde, ces pâtes douces sont de plusieurs sortes, et je ne sais pas de quelle variété Votre Majesté recherche le nom. » Il dit : « Apportez ces athbâk «  plats, assiettes » (pluriel de thabak) ; c’est le nom qu’on