celle qui se trouve sur la tombe de Kâzân, roi de l’Irâk. Le sultan avait encore donné l’ordre d’acheter trente villages pour les constituer en legs pieux en faveur de cette sépulture. Il les mit entre mes mains, à la condition que je percevrais pour moi le dixième de leur revenu, suivant l’usage.
Les peuples de l’Inde suivent des coutumes, au sujet de leurs morts, analogues à celles que ceux-ci observaient de leur vivant. On amène des éléphants et des chevaux qu’on attache à la porte de la chapelle sépulcrale, qui est parée. J’agis d’après cela dans les mesures que j’adoptai concernani le tombeau qui m’était confié. J’y établis : cent cinquante lecteurs du Korân, qui sont appelés, par les Indiens, alkhatmiyoûn « ceux qui lisent le Korân d’un bout à l’autre » ; quatre-vingts étudiants et huit répétiteurs : ces derniers sont nommés dans l’Inde almocarriroûn ; un professeur, quatre-vingts soûfis ou moines, un imâm, des mouezzins, des lecteurs aux belles voix, des panégyristes, des écrivains qui prennent