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torsions d’Azîz alkhammâr. Alors je sortis moi-même pour exiger tout ce qui me revenait ; entre Dihly et ledit district il y a trois jours de marche, et l’on était au moment des grandes pluies. Je pris avec moi environ trente de mes compagnons, ainsi que deux frères, excellents chanteurs, qui étaient chargés de me divertir par leurs mélodies, durant le voyage.

Nous arrivâmes à la ville de Bidjnaour, où je trouvai trois autres frères, également chanteurs ; je les pris aussi avec moi. Tantôt c’étaient eux qui chantaient et tantôt c’étaient les deux premiers. Puis nous arrivâmes à Amroùhâ, qui est une jolie petite ville. Les employés du fisc vinrent à ma rencontre, ainsi que le juge, le chérîf émir ’Aly, et le cheïkh de l’ermitage ; les deux derniers me servirent ensemble un magnifique repas d’hospitalité. ’Azîz alkhammâr se trouvait dans un lieu nommé Afghânpoûr, près du fleuve Serou ( ?), qui nous séparait. Il n’y avait point de bac, et nous en finies un avec des planches et des débris de plantes ; nous y pla-