Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 3.djvu/474

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

emporte » ), ainsi que la moitié des autres provisions. Les gens dont la condition est encore au-dessous des derniers individus cités n’ont que le quart de ce qu’obtiennent ceux nommés en premier lieu. Les domestiques de chacun de ces personnages enlèvent ce qu’on a mis devant lui.

La première fois que je vis mettre en pratique cette habitude, ce fut dans la ville de Sera, capitale du sultan Ouzbec. Je défendis à mes gens de prendre ce qu’on avait déposé devant moi, car je n’étais pas accoutumé à une pareille chose. On envoie aussi, de cette façon, des mets du festin dans les maisons des grands personnages.


DE MON DÉPART POUR ME RENDRE À HAZÂR AMROÛHÂ.

Le vizir m’avait déjà livré dix mille mesures de céréales, sur les grains que le sultan lui avait commandé de me fournir pour l’ermitage, et il m’avait donné une assignation pour recevoir le restant à Hazâr Amroûhâ. Cette localité avait pour gouverneur, chargé de la perception des impôts, ’Azîz alkhammâr « négociant en vins », et pour commandant Chams eddîn albadhakhchàny. J’envoyai mes employés, qui prirent une partie des grains, et qui se plaignirent des ex-