Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 3.djvu/477

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

mois de marche, et au bas se trouve le pays de Tibet, qui possède les gazelles donnant le musc. Nous avons déjà raconté ce qui est arrivé sur cette montagne à l’armée des musulmans. Ce fut près de cette rivière que je reçus la visite d’une troupe de fakîrs de la secte de Haïdar. Ils dansèrent au son de la musique ; ils allumèrent des feux et s’y roulèrent sans en éprouver de mal. Nous avons aussi raconté toutes ces choses (t. II, p. 6 et 7).

Il s’était élevé une dispute entre le commandant de cette contrée, Chams eddîn albadhakhchâny, et son gouverneur, ’Azîz alkhammâr. Le premier vint pour combattre ’Azîz, qui se défendit contre lui dans sa propre maison. La plainte de l’un d’eux parvint au vizir à Dihly, qui écrivit à moi, ainsi qu’à deux autres personnages dont il va être question, d’examiner cette affaire, puis de saisir et d’envoyer dans la capitale, comme prisonnier, celui des deux qui avait tort. Ces personnages étaient : 1° le roi Chah, commandant des mamloûcs à Amroûhâ, où il y en avait quatre mille appartenant au sultan ; et 2° Chihâb eddîn arroûmy. Nous